Le ministre marocain de la communication Mustapha El Khalfi a annoncé vendredi que le Maroc rejetait la décision prise par le Conseil de Justice de l’Union Européenne (CJUE) d’annuler l’accord agricole qui lie son pays à l’UE depuis 2012, une position ferme qu’il entend défendre jusqu’au bout.
Le responsable marocain a en effet demandé aux responsables européens de prendre une décision claire et ferme à ce sujet, sous peine de revoir l’ensemble des relations bilatérales qui lient le Maroc et l’ensemble européen.
Réagissant de son côté vendredi, la haute représentante de l’Union Européenne aux Affaires Etrangères et à la politique de sécurité, Federica Mogherini a, pour sa part, précisé que la décision du conseil de l’UE concernant l’annulation de l’accord agricole entre le Maroc et l’UE n’était pas en mesure de remettre en cause leurs accords bilatéraux.
Une tentative de médiation diplomatique visant à tempérer la décision abrupte et unilatérale prise par la Cour de Justice de l’UE n’est pas à exclure pour circonscrire la crise.
Suite à une requête du Polisario, le front indépendantiste du Sahara soutenu par l’Algérie, la CJUE a annulé jeudi l’accord de libéralisation des échanges agricoles et de pêche entre le Maroc et le Conseil de l’Union Européenne.
Le motif avancé par le tribunal de l’UE est que ce pacte économique « ne présente pas les garanties nécessaires pour que les ressources de la région du Sahara profitent aux habitants locaux ».
Un coup dur pour l’économie marocaine qui a injecté d’énormes investissements dans ces régions du sud du Maroc, tant au niveau agricole qu’halieutique.