Le groupe terroriste Etat Islamique (EI), dont de nombreux partisans sont implantés en Libye, progresse d’une façon fulgurante en Libye, une expansion qui s’étend de plus en plus vers l’Intérieur des terres, et plus précisément dans les régions riches en pétrole.
L’EI, déjà ancré sur les côtes libyennes, progresse dangereusement vers l’intérieur du pays avec pour objectif l’accès aux zones riches en puits de pétrole, a indiqué lundi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. S’exprimant sur la radio RTL, le ministre français a notamment précisé que les combattants de l’EI étaient actuellement à Syrte et qu’ils étendaient leur territoire chaque jour un peu plus.
D’après les observateurs, le groupe djihadiste tente de mettre la main sur des ressources pétrolières en s’étendant vers Ajdabiya, située à 350 kilomètres à l’Est de Syrte. Cette zone particulièrement riche en ressources fossiles, compte la plupart des gisements et terminaux pétroliers et gaziers du pays.
Pour de nombreux spécialistes, si l’organisation radicale d’Abou Bakr Al Baghdadi arrivait à s’emparer de cette région stratégique, le groupe djihadiste pourra renforcer davantage sa position.
Les importants fonds qu’il pourrait dégager grâce à la vente des produits pétroliers augmenteraient sa force de frappe. Un scénario catastrophe pour les puissances occidentales, et plus précisément pour les pays européens qui subissent de plein fouet les revers de la guerre en Syrie et en Irak.
Selon les dernières estimations de l’ONU, le groupe extrémiste EI compte entre 2000 et 3000 membres uniquement en Libye. Plus de la moitié de cet effectif est basé à Syrte, ville natale de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, située à 450 kilomètres à l’Est de Tripoli.
La communauté internationale qui s’inquiète de plus en plus du chaos politique et sécuritaire en Libye, tente depuis plusieurs mois de désamorcer le problème, mais aucun cessez-le-feu effectif n’a tenu jusqu’à présent.
Les espoirs sont fondés sur la rencontre des parties rivales libyennes, le 16 décembre à Skhirate, au Maroc, pour la signature d’un accord sous l’égide de l’Onu en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale en mesure de rétablir la sécurité et de faire face à la montée en puissance de l’EI.