Le Ghana a accueilli sur son sol deux détenus yéménites issus de la prison américaine de Guantanamo, a annoncé récemment le Pentagone.
Il s’agit de Khalid Mohammad Salih al-Dhuby et de Mahmmoud Omar Mohammad Bin Atef, deux anciens membres d’Al-Qaïda qui, selon les autorités américaines, ne représenteraient aucune menace pour la sécurité du Ghana.
D’après la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Hanna Tetteh, c’est pour «des raisons humanitaires» que son pays a accédé à la demande des Etats-Unis d’accueillir ces détenus. Comme pour rassurer ses compatriotes, elle a précisé que les deux personnes concernées ont été blanchis de toute implication dans des activités terroristes.
Ce «geste humanitaire» a été salué par les Etats-Unis, en ce sens qu’il exprime la volonté du Ghana de «soutenir les mesures américaines visant à fermer» Guantanamo.
Le transfert des détenus de Guantanamo vers des pays d’accueil s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une promesse de campagne électorale faite par le président américain, Barack Obama, de vider cette prison controversée. Au total, 17 prisonniers sont prévus d’être accueillis sous d’autres cieux d’ici la mi-janvier, tandis que 90 détenus attendraient encore leur sort sur place.
Au Ghana, il est prévu que les deux yéménites puissent bénéficier d’un titre de réfugié et d’une liberté sous surveillance pendant deux ans. Après quoi, ils seront libres de choisir leur prochaine destination.
En plus de ces deux prisonniers, le Ghana a consenti, eu égard aux graves crises humanitaires au Moyen-Orient, d’offrir hospitalité aux personnes déplacées qui ont déjà des parents au Ghana.
De même, Accra a accepté d’héberger deux génocidaires Rwandais, sur demande du Tribunal Pénal International (TPI). Ils font partie des personnes déjà jugées et qui ont été acquittées ou encore qui ont purgé leurs peines mais ne sont pas prêtes à regagner leurs pays.