Le président congolais sortant, Denis Sassou-Nguesso a été officiellement et unanimement choisi ce lundi 25 janvier pour porter les couleurs de sa formation politique, le Parti congolais du travail (PCT) qui présente son candidat comme celui qui «incarne le rassemblement, la paix et l’unité nationale.»
«Camarade Denis Sassou-Nguesso, vous êtes investi sans avoir fait acte de candidature parce que les Congolais dans leur diversité vous portent et vous considèrent comme l’homme de la situation dans le contexte actuel du pays et de la sous-région», a affirmé le secrétaire-général du PCT, Pierre Ngolo, après une session extraordinaire du Comité central du parti.
Pour ce responsable, le PCT, qui s’est aussi donné le défi de favoriser la victoire de Sassou-Nguesso dès le premier tour de la présidentielle, a fait «le bon choix» et «le meilleur choix».
Sassou Nguesso, 72 ans, à la tête du pays depuis plus de 30 ans, briguera ainsi un troisième mandat, possibilité désormais offerte par la nouvelle Constitution entrée en vigueur en novembre dernier.
L’opposition se dit non surprise par cette candidature dans la mesure elle s’y attendait depuis que le pouvoir en place avait manifesté son intention de toucher à la Constitution pour y faire sauter tous les verrous gênants. Le président du Parti social démocrate congolais (PSDC), Clément Miérassa, ne cache pas sa colère et accuse le président Sassou-Nguesso et son parti de vouloir «tourner le peuple congolais en dérision en disant qu’ils changeaient la constitution pour faire évoluer les institutions».
Les deux principales plateformes de l’opposition, le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), qui venaient de coaliser, n’excluent pas de recourir à «la stratégie de la candidature unique», pour faire face au président sortant.
La candidature de Sassou-Nguesso porte à deux le nombre de candidats déclarés, à ce jour, à la présidentielle.