L’ancien Président Directeur général de la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures SONATRACH, Mohamed Meziane a été condamné pour corruption, ce mardi, à cinq ans de prison avec sursis et à une légère amende de 2 millions de dinars (environ 20.000 euros).
Après plus d’un mois de procès dans cette affaire qui remonte à 2010 et mettant en cause plusieurs cadres de Sonatrach et d’autres sociétés algériennes et étrangères, le tribunal criminel près la cour d’Alger a donc rendu son verdict. Les accusés étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, blanchiment et corruption dans le cadre de marchés conclus «de gré à gré» avec des compagnies étrangères.
L’ancien numéro deux de l’entreprise, Belkacem Boumediene, a été condamné, pour sa part, à cinq ans de prison ferme pour tentative de dilapidation d’agent public.
Deux fils de Mohamed Meziane, respectivement Conseiller de Saipem Contracting Algérie et actionnaire de Contel Algérie, ont écopé de six ans de prison ferme et 2 million de dinars d’amende, pour le premier, et de cinq ans de prison ferme et un million de dinars d’amende, pour le second.
Cette affaire nommée Sonatrach 1, précède une autre, Sonatrach 2, liée, elle, à des dossiers en relation avec des versements de pots-de-vin à des tierces personnes par des entreprises occidentales, dans le but d’obtenir des marchés avec le géant pétrolier algérien Sonatrach. Les sociétés Saipem (italienne) et SNC Lavalin (canadienne) seraient concernées.
Sur place dans le pays, le ministre algérien de l’Energie, Chakib Khelil, son épouse et ses deux fils, ainsi qu’un neveu de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, seraient parmi les suspects impliqués dans cette affaire.