Les Nigérians ont protesté ce lundi, contre la hausse de 45%, du prix de l’électricité à travers une vague de manifestations organisées par les deux principales organisations syndicales du pays, dans les principales villes du pays.
Les syndicats demandent que les prix habituels soient maintenus, compte tenu de la situation difficile que traversent déjà les Nigérians, au risque de les appauvrir davantage. Ils estiment énorme et injustifié le taux de 45% retenu par les autorités, dans la mesure une bonne partie de la population ne jouit pas de cette manne qui reste encore inaccessible pour elle.
Dans ce sens, les contestataires réclament que chaque consommateur soit doté d’un compteur personnel pour éviter que certains payent ce qu’ils ne consomment pas. Aussi, les manifestants ont accusé la Commission nationale de régulation de l’électricité de jouer le jeu des entreprises de production et de distribution d’électricité.
Du côté des autorités, l’on met en avant la nécessité d’améliorer la production et la distribution de l’électricité dans le pays et que le taux d’augmentation de 45% serait le plus indiqué.
Le ministre de l’Électricité, Babatunde Fashola, s’exprimant devant le Parlement la semaine dernière, a déclaré que «la meilleure façon de s’assurer que nous avons du courant est de faire appliquer cette grille tarifaire». Il a expliqué que cette hausse avait pour but d’améliorer la production de l’électricité dans le pays en proie à de fréquentes coupures d’électricité, des journées entières parfois.
Ces manifestations sont les premières de cette envergure depuis que Muhammadu Buhari est à la tête du pays. Selon des observateurs, la question de l’électricité est très sensible au Nigéria où plusieurs foyers et entreprises sont contraints de s’équiper de groupes électrogènes pour satisfaire leurs besoins en énergie.