L’arrêt des violences en Syrie, débuté samedi à 0h00, est globalement respecté d’après les observateurs internationaux présents sur place, une trêve historique qui a ravivé les espoirs de voir se conclure un accord définitif pour mettre fin aux combats dans le pays.
Mis à part quelques accrochages dans certaines régions du pays, l’accord de cessez-le-feu conclu sous les auspices de l’ONU a bien été respecté. Que ce soit du côté des forces loyales au régime de Bachar Al Assad, ou celui des rebelles armés, les déclarations concernant l’application de cette trêve ont été positives. Les diverses parties au conflit ont ainsi minimisé les rares cas d’affrontements qui ont entaché l’arrêt des combats.
Pour les spécialistes, le respect de ce cessez-le-feu, qui intervient cinq ans après le début du conflit, laisse présager une meilleure disposition des parties belligérantes à s’asseoir à la table des négociations. En effet, depuis 2011, jamais un accord de cessez-le-feu n’a réussi à être appliqué simultanément par les deux parties. De ce fait, cet arrêt des combats est considéré comme un accord historique qui pourrait à terme déboucher sur un arrêt définitif des violences entre les opposants au régime de Bachar Al Assad et les forces loyales à ce dernier.
Néanmoins, ces premiers efforts de part et d’autre ne signifient pas que les armes ne tuent plus en Syrie. La trêve ne concerne en effet que les zones de combat entre les forces du régime appuyées par l’aviation de l’allié russe d’une part, et les rebelles syriens de l’autre. Ces zones géographiques ne représentent au totale que 10% du territoire syrien. Le reste étant aux mains des autres parties prenantes du conflit, tels que le front Al Nosra ou l’organisation de l’Etat Islamique, considérés par Damas et Moscou comme des organisations terroristes. Ces groupes djihadistes qui contrôlent d’ailleurs plus de la moitié du territoire syrien, sont de facto exclus de cette trêve.