La Corée du Sud a promis de débloquer 3,6 milliards de dollars pour aider l’Egypte à développer ses infrastructures dans les secteurs du transport, de l’énergie et des ressources hydrauliques.
La tournée asiatique du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi entamée le 29 février dernier aurait porté ses fruits. Lors de la première étape de son voyage, au Japon, al-Sissi a obtenu la promesse de Tokyo d’investir 17,7 milliards de dollars en Egypte. Ce montant a été complété par un autre engagement financier de la Corée du Sud, où le chef de l’Etat égyptien a achevé sa visité le 5 mars dernier.
Au cours d’un sommet économique bilatéral organisé à Séoul, le numéro 1 sud-coréen a paraphé avec son hôte des accords relatifs à ces investissements qui permettront la mobilisation des grands groupes sud-coréens, comme BTP Doosan Group, ou encore Hyundai et Daewoo.
En plus des investissements dans les infrastructures, al-Sissi souhaitait voir la Corée du Sud aider son pays dans la lutte contre le terrorisme, notamment en offrant des emplois à la jeunesse égyptienne qui, à cause du manque de travail, est attirée par les promesses trompeuses des réseaux djihadistes.
Interviewé par des médias coréens, le président égyptien a déclaré que son pays «dispose d’une main-d’œuvre excellente et se place deuxième au monde en termes de retour sur investissement». Le chômage touche près de 13% de la population, d’après des statistiques officiels.
La création de l’emploi et par conséquent la revitalisation de l’économie égyptienne, sont les seuls moyens, d’après al-Sissi, pour dissuader les jeunes égyptiens qui pensent construire leur avenir en ralliant les rangs des groupes islamistes.
Conscient de la menace du terrorisme qui pèse sur son pays, aux yeux des investisseurs étrangers, le président a voulu rassurer ces derniers en invitant des experts de la sécurité à venir visiter l’Egypte «pour voir combien on peut voyager librement là-bas» dans le pays des pharaons.