Bank of China a officiellement inauguré en début de semaine une succursale à Casablanca, au Maroc, avec pour mission de promouvoir les investissements chinois dans le Royaume et les relations économiques de la Chine avec l’Afrique.
Le choix du Maroc n’est pas anodin pour cette institution bancaire qui est l’une des plus importantes en Chine et dans le monde. «Le Maroc jouit d’une position géostratégique incontestable, d’une stabilité́ politique et d’un environnement des affaires attractif permettant d’être une plateforme idéale pour les investisseurs» étrangers, a déclaré le directeur général de la succursale de Casablanca, Kang Xiaolong.
Kang Xiaolong est convaincu que «le choix de Bank of China d’installer son bureau régional à Casablanca Finance City, hub économique et financier dédié́ à l’Afrique» permettra à la banque de développer ses réseaux en Afrique et d’offrir les meilleurs services à ses clients. Pour le président de Bank of China, Chen Siqing, l’implantation d’un bureau de son institution à Casablanca est aussi «le signe de l’amitié entre la Chine et le Maroc.»
En marge de l’inauguration du bureau de représentation de la banque chinoise, les directeurs généraux de Bank Al-Maghrib et de Bank of China ont conclu un accord dans l’objectif d’approfondir davantage le partenariat bancaire entre le Maroc et la Chine.
Il s’agit d’un accord de swap de devises de 15 milliards de DH pour faciliter le financement du commerce et des investissements entre les opérateurs des deux pays. Il portera aussi sur l’échange d’informations et d’expertise entre les deux banques centrales.
D’après Abderrahim Bouazza, directeur général de Bank Al-Maghrib, «l’accord est finalisé, il ne reste plus que les gouverneurs des deux banques centrales pour apposer leur signature.»
La Chine s’est érigée depuis 2009 en principal partenaire commercial de l’Afrique où elle investit massivement. Lors du sommet sino-africain à Johannesburg, en décembre dernier, le géant chinois a promis au continent 60 milliards de dollars d’aide financière, incluant 5 milliards de prêts à taux zéro et 35 milliards de prêts à taux préférentiels.