Le directeur de l’information de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), Laciné Koné, a été démis de son poste jeudi, pour mauvaise gestion médiatique de l’attaque perpétrée le 13 mars dernier dans la station balnéaire de Grand-Bassam.
D’après les médias locaux, les autorités ivoiriennes ont reproché à Koné une «gestion calamiteuse» de la couverture médiatique de cette attaque.
En effet, la télévision publique a été largement critiquée par des responsables et téléspectateurs ivoiriens, pour avoir continué à diffuser un match du championnat national de football masculin aux premières heures de l’agression de Grand-Bassam, alors que des chaines étrangères ont interrompu leurs programmes pour y consacrer une édition spéciale.
Un haut responsable aurait confié à un média étranger que ce limogeage a été décidé après une enquête diligentée par le directeur général de la RTI, Ahmadou Bakayoko, «pour comprendre les couacs pendant l’attaque terroriste de Grand Bassam». Les Ivoiriens auraient été obligés à s’informer sur les médias internationaux parce que leur télévision nationale a jugé bon de poursuivre le match du championnat national qui passait au même moment que l’assaut à Grand Bassam.
Mais un journaliste à la RTI, a expliqué, après la sanction de leur directeur de l’information, que leur institution disposait «peu d’information sur l’attaque». «Quand nous avions plus d’informations. Nous n’avons pas hésité à faire des flashs spéciaux», a-t-il ajouté. Selon plusieurs sources, un autre limogeage, cette fois du directeur general Ahmadou Bakayoko, serait imminent.
L’attaque armée de la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, a fait 22 morts dont 16 civils, trois militaires des forces spéciales et trois terroristes, d’après le dernier bilan. Trois hôtels de la place, qui accueillent de nombreux étrangers, ont été particulièrement visés par les assaillants.