Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé mercredi à Bangui, que son pays compte mettre fin à l’opération Sangaris, en Centrafrique, dans le courant de l’année 2016, pour passer le relais aux Nations Unies (ONU) et à l’Union européenne (UE).
Déployée en Centrafrique en décembre 2013, avec pour mission de stopper les sanglants affrontements intercommunautaires nés après le renversement du président François Bozizé, l’opération Sangaris a accompli sa mission, assure le ministre français.
«En l’espace de deux ans, la force Sangaris a réussi à ramener le calme, à sécuriser les zones vitales du pays et à empêcher l’inacceptable de se produire», a-t-il déclaré à Bangui, où il assistait à la cérémonie d’investiture du nouveau président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.
«Il faut savoir avoir la réactivité d’ouvrir une opération extérieure, il faut aussi savoir la fermer», a confié Le Drian, soulignant que la France passera le relais à la mission onusienne (Minusca), appuyée par l’UE, «pour le désarmement des milices et la formation des forces armées».
Il a précisé à ce titre, que quelque 300 soldats français, contre 900 aujourd’hui, resteront en Centrafrique et rejoindront la Minusca qui compte actuellement 12.000 hommes. D’autres soldats, a-t-il ajouté, seront aussi déployés à l’aéroport de Bangui pour continuer à assurer sa sécurité.
Le Drian reconnait toutefois, que «tout n’est pas résolu», mais il se dit satisfait de voir enfin la Centrafrique «sortir d’une longue période de troubles et d’incertitudes.»
Une sortie marquée par l’élection, en février dernier, d’un nouveau président, Faustin-Archange Touadéra, qui a prêté serment ce mercredi 30 mars à Bangui. Touadéra a promis «garantir la paix» et «travailler pour le bien-être du peuple centrafricain sans discrimination ethnique ou régionale.»