La société chinoise « China Communications Construction Company » (CCCC) a conclu avec le Kenya, portant sur la construction d’une ligne de chemin de fer entre Naivasha (nord-ouest) et Malaba (ouest).
Ce contrat vient s’ajouter à deux autres confiés à la même compagnie « CCCC » et concernent le développement du port de Kisumu, ainsi que la modernisation et l’expansion du dépôt de conteneurs terrestre d’Embakasi à Nairobi.
L’ensemble de ces contrats est évalué à 5,3 milliards de dollars devant être financés grâce à des prêts du gouvernement chinois. Pour Kenya Railways, «la conclusion de ces contrats (…) constitue une nouvelle étape importante pour la coopération entre le Kenya et la Chine dans l’intérêt mutuel des peuples des deux pays».
Ce point de vue n’est pas partagé dans certains milieux économiques qui craignent des conséquences fâcheuses face à la multiplication des prêts chinois.
Dans un récent rapport publié sur la situation économique au Kenya, la Banque Mondiale a tiré la sonnette d’alarme, en attirant l’attention des autorités kenyanes, sur le risque d’une aggravation du déficit public par la multiplication des prêts chinois parfois non concessionnels.
Même son de cloche du côté des observateurs nationaux, sachant que les emprunts effectués par le Kenya auprès de la Chine ont progressé de 54% par an entre 2010 et 2014.
Toutefois, l’agence de notation Moody’s estime que les infrastructures construites à partir de ces prêts devraient permettre d’inverser la courbe du ratio Dette/Produit Intérieur Brut, dans les trois prochaines années.
Notons que les derniers contrats d’investissement signés par la Chine avec des pays africains, entrent dans le cadre de la concrétisation des promesses faites par le président chinois, Xi Jinping lors du Forum sur la coopération sino-africaine tenu à Johannesburg en Afrique du Sud.
Selon des responsables politiques chinois, le Kenya est un modèle de coopération sino-africaine qui a déjà donné des résultats fructueux.