Après la récente victoire du président Denis Sassou Nguesso aux élections du mois de mars dernier, la capitale congolaise a connu un début de semaine difficile, et pour cause, de violents affrontements ont éclaté lundi dans plusieurs quartiers de Brazzaville, une situation qui n’augure rien de bon pour le nouveau mandat du dirigeant congolais.
Une base militaire et quatre commissariats ont été attaqués par des milices lourdement armées, avaient annoncé lundi les autorités congolaises. Ces attaques, qui avaient pour la plus part eu lieu dans la nuit, ont fait fuir des centaines de personnes vivant à proximité des lieux où ont éclaté les violences. Le gouvernement congolais a annoncé avoir lancé des investigations sur ces combats de rue et sur l’identité des responsables derrière ces actes d’hostilités.
Ce climat de terreur s’inscrit dans la continuité de la victoire du chef d’Etat congolais Denis Sassou Nguesso aux élections présidentielles. Une réélection qui ne présage rien de bon puisqu’une partie de la population congolaise s’opposait à son maintien au pouvoir avant même le début du scrutin.
Plusieurs partis d’opposition ont d’ailleurs appelé la population congolaise à une campagne de désobéissance civile afin de de forcer le chef d’Etat Denis Sassou Nguessou, au pouvoir depuis 1997, à démissionner après l’annonce de son maintien au pouvoir.
Le président congolais, âgé de 72 ans, a été réélu après avoir fait lever par référendum en octobre 2015, toute limitation aux mandats présidentiels.
Lors du dernier scrutin présidentiel qui s’est tenu fin mars, Denis Sassou Nguessou a réussi à s’imposer dès le premier tour avec plus de 60% des voix. Un score qui a largement contribué à l’embrasement de la capitale. Les observateurs estiment toutefois que ce climat de tension pourrait engendrer des problèmes plus graves encore, puisqu’un nombre important de citoyens soutiennent toujours le président Denis Sassou Nguesso.