Les «Forces Nouvelles» dirigées jadis par l’actuel président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro sont accusé par des experts de l’ONU, de s’être procurées «une quantité importantes d’armes et de munitions (300 tonnes selon les estimations) au lendemain de la crise postélectorale» de 2010-2011.
Un rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la Côte d’Ivoire qui a été transmis le 15 mars dernier au président du Conseil de sécurité de l’ONU et rendu public lundi dernier, précise que le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro «s’est lui-même chargé de l’acquisition du matériel, de son transport jusqu’à Bouaké (centre) et Korhogo (nord) et de sa répartition entre membres des Forces nouvelles», l’ex-rébellion ivoirienne.
Dans leur rapport, les experts onusiens indiquent aussi que ce matériel militaire «est entré sur le territoire ivoirien en violation de l’embargo» de l’ONU et «qu’il représente 30% de l’arsenal que possède l’Etat ivoirien».
L’unité de protection rapprochée de Soro serait «équipée officiellement de 225 armes» dont «les numéros de série et/ou les marques d’usine sont effacés de manière délibérée afin d’empêcher d’en déterminer l’origine et le fournisseur en cas de violation impliquant ces armes».
Enfin, les experts manifestent leurs inquiétudes face à «la présence de stocks d’armes et de matériel non déclarés en Côte d’Ivoire» qui «représente une menace potentielle pour le processus de paix et crée un risque de commerce illégal et de détournement des armes et des munitions vers des utilisateurs non voulus, en particulier dans la sous-région.»
Par ailleurs, ils pointent du doigt le Burkina Faso qui aurait servi de relais pour cette acquisition d’équipements militaires, sous le mandat du président déchu, Blaise Compaoré.
Comme pour tous les dossiers scandaleux où son nom a déjà été cité, Guillaume Soro a réfuté en bloc l’ensemble de ces allégations.