Le candidat Sébastien Ajavon qui a soutenu au second tour de la présidentielle au Bénin, le président sortant, Patrice Talon, se dit insatisfait du nombre de portefeuilles qui lui ont été attribués au sein du nouveau gouvernement.
Sébastien Ajavon, occupant la troisième position lors du premier tour de la présidentielle et dont le soutien à Patrice Talon a été déterminant pour qu’il remporte le scrutin au deuxième tour, s’est vu attribué 3 postes ministériels, alors que le nouveau président lui aurait initialement promis cinq.
Le candidat malheureux Ajavon a estimé, selon ses proches, qu’il n’a pas été récompensé à la mesure de son soutien à Talon. Certains observateurs approuvent qu’Ajavon seul suffisait pour faire basculer le score de Talon d’un côté comme de l’autre, lors du second tour de la présidentielle.
Les trois ministères qui lui ont été accordés sont ceux de l’Economie numérique et de la Communication, de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, ainsi que de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle.
Au total, le nouveau chef de l’Etat a concédé cinq portefeuilles à trois des 25 alliés l’ayant soutenu au second tour du scrutin présidentiel. La presse locale affirme que ces alliés, déçus dans l’ensemble, ont choisi d’éviter le tapage pour ne pas provoquer l’implosion au sein de la coalition.
Hormis ces insatisfactions, la composition de l’équipe gouvernementale de Talon, présentée juste quelques heures après son investiture le 6 avril dernier, a aussi été longuement critiquée par nombreux Béninois.
Le nouveau président avait promis «un gouvernement restreint (de 16 personnalités), de compétences et non de remerciements». Promesse non tenue pour certains de ses compatriotes. Ils qualifient le nouveau gouvernement, composé de 21 ministres, contre 28 pour l’ex-gouvernement, d’un «gouvernement de remerciement» comptant plusieurs proches de Talon.
Talon qui prônait aussi la «rupture» et un «nouveau départ», est reproché d’avoir intégré sept anciens ministres ; ce qui donnerait l’impression du «déjà-vu», selon certains observateurs.