La force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) a reconnu, samedi 16 avril, que ses soldats avaient tué quatre civils somaliens qu’ils avaient pris pour des militants islamistes Shebab, à Bula Marer, au sud de Mogadiscio, la capitale.
L’Amisom parle d’une erreur, en expliquant, dans un communiqué publié dimanche, que les quatre civils avaient refusé de s’arrêter à un barrage routier qui était dressé dans le cadre d’une opération visant à neutraliser des insurgés Shebab dans la zone.
«Un véhicule a approché à vive allure le barrage et n’a pas répondu aux avertissements répétés pour qu’il s’arrête. Présumant que la voiture pouvait être piégée, les soldats ont ouvert le feu, ce qui a débouché sur la mort de quatre occupants du véhicule», a indiqué la force de l’Union africaine (UA).
Regrettant «profondément» la mort de ces civils, l’Amisom a informé qu’une enquête sera ouverte en coordination avec le gouvernement somalien et l’administration régionale.
La force de l’UA, avec ses 22.000 soldats, a été déployée en 2007 en Somalie pour soutenir le gouvernement de ce pays face aux Shebab qui rallié par la suite à Al-Qaïda. En 2011, l’Amisom a réussi à chasser ces combattants islamistes de leurs bastions à Mogadiscio.
Mais ce n’est pas pour autant la fin de la guerre, puisque les Shebab contrôlent encore certaines zones rurales, d’où ils continuent à s’attaquer aux intérêts du gouvernement et aux positions de l’Amisom.
Dimanche, des responsables somaliens ont informé qu’un haut commandant du groupe terroriste Al-Shebab, Ahmed Mohamud Afrah, s’est rendu à l’armée somalienne, dans un village près de la ville de Galcad, dans la région de Galgudud de la Somalie centrale. Ce commandant aurait accepté l’amnistie et remis ses armes aux autorités somaliennes.
«Nous nous félicitons de la défection de l’un des membres du groupe terroriste, mais nous allons nous battre contre d’autres qui sont dans l’insurrection», a confié aux journalistes, le commandant de l’armée somalienne dans la région, le colonel Ahmed Mohamed.