L’Unité d’action syndicale (UAS), regroupant les centrales syndicales et les syndicats autonomes, ont lancé mardi, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, un ultimatum de grève au gouvernement au cas où il ne mettait pas en œuvre ses engagements.
«Si en fin avril, les engagements (…) ne sont pas effectivement mis en œuvre et si dans ce même délai un échéancier précis ne nous est pas communiqué, nous allons déposer un préavis de grève de 48 heures assorti d’un autre préavis de 72 heures au cas où la première grève n’aura pas abouti à la satisfaction de la plateforme», a déclaré le président des centrales syndicales, Augustin Blaise Hien.
Le gouvernement de Transition avait pris un certain nombre d’engagements en septembre 2015 et les nouvelles autorités avait promis remettre un chronogramme de mise en œuvre de ces promesses le 15 mars 2016, échéance qui n’a pas été respectée.
«Les travailleurs ne sont pas fâchés, ils sont fauchés et impatients (…). Si nous devons prendre en compte la pression de la base, peut-être que nous ne serions pas là. La base estime que les choses sont très lentes et nous pensons que ça peut aller plus vite que cela», a expliqué Hien. L’UAS exige donc un nouveau chronogramme dans le plus bref délai.
Les engagements portent, entre autres, sur la relecture de la loi 028 portant code du travail, les primes et indemnités dans le privé, la baisse des prix des loyers dans les marchés, la diminution des prix des hydrocarbures et l’application de la loi 081 portant statut général de la Fonction publique.
«Nous voulons un dialogue social où les acteurs se respectent (…) Mais si les actes ne corroborent pas avec ce qu’on dit, nous allons prendre nos responsabilités», a menacé, pour sa part, Bazié Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).