Le chef de la rébellion sud-soudanaise, Riek Machar, qui était attendu lundi dernier à Juba, la capitale, a de nouveau repoussé son arrivée ce mardi, pour des «raisons logistiques», selon un de ses porte-paroles.
Après sa nomination au poste de vice-président du Soudans du Sud, Riek Machar qui se trouve dans son QG de Pagak dans l’est du pays, pourrait atterrir ce mercredi à Juba «si tout va bien», souligne un communiqué d’un autre porte-parole rebelle.
Mais les autorités sud-soudanaises ont avancé une autre raison. Le ministre sud-soudanais de l’Information, Michael Makuei, a indiqué, lors d’une conférence de presse, que Riek Machar aurait demandé à venir à Juba, avec une escorte de 200 soldats équipés d’un «arsenal» comprenant des missiles à visée laser et des mitrailleuses lourdes, en «violation des termes de l’accord de paix d’août 2015.»
Machar était censé reprendre ses fonctions de vice-président, un poste auquel il avait été nommé par un décret présidentiel signé en février dernier par le chef de l’état Salva Kiir, conformément à l’accord de paix signé en août dernier par le pouvoir et la rébellion.
Les Sud-Soudanais doivent encore prendre leur mal en patience pour la mise sur pied d’un gouvernement transitoire d’union nationale devant conduire à des élections dans les 30 mois à venir et à l’application de l’accord de paix d’une manière générale.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit mardi, «sérieusement préoccupé» par ce report de l’arrivée de Machar à Juba. Il a appelé «toutes les parties à rapidement mettre en place le gouvernement de transition et à implémenter pleinement l’accord de paix.»
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile depuis décembre 2013, suite à un conflit entre le président Salva Kiir et son vice-président, Riek Machar, accusé de fomenter un coup d’Etat.