Au moins 500 migrants de seraient noyés dans le naufrage de leur bateau aux larges des côtes libyennes en mer Méditerranée, a annoncé mercredi à Athènes, le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
Une quarantaine de rescapés, arrivés à Kalamata, en Grèce, dimanche 17 avril, ont affirmé, auprès du HCR, avoir échappé à un naufrage qui aurait fait plusieurs centaines de morts.
Après le recoupement de plusieurs témoignages, le HCR a déclaré ce mercredi, dans un communiqué, que «jusqu’à 500 personnes pourraient avoir perdu la vie quand un bateau qui a sombré à une localisation inconnue entre la Libye et l’Italie».
Partis de Tobrouk, dans l’est de la Libye, les migrants auraient été forcés par les passeurs de monter à bord d’un autre bateau, plus grand mais déjà surchargé d’autres migrants. Le grand bateau a chaviré sous l’effet de la surcharge.
«Parmi les 41 survivants se trouvent des gens qui n’avaient pas encore embarqué à bord du plus grand bateau ainsi que des gens qui ont réussi à nager jusqu’au plus petit bateau après le naufrage», explique le communiqué. Les migrants ayant survécu ont été repérés et secourus samedi, avant d’être débarqués le lendemain Kalamata.
Les rescapés sont originaires de Somalie, du Soudan et d’Ethiopie. Pour l’instant, seules les autorités somaliennes ont confirmé ce drame, se basant sur les témoignages de proches de victimes. La Grèce ou encore l’agence de surveillance des frontières Frontex affirment ne pas avoir d’informations qui permettraient de retracer l’incident.
Ainsi, le HCR en Grèce est resté prudent en invitant les autorités maritimes a effectué des enquêtes.
Ce naufrage, s’il est confirmé, serait une autre grande tragédie survenue en Méditerranée, après celle d’avril 2015, au large de l’île italienne de Lampedusa, qui avait causé la noyade de près de 800 personnes.