Le roi Mohammed VI est arrivé lundi 25 avril à Manama, pour une visite officielle au Bahreïn dans le cadre d’une tournée dans plusieurs pays de la région, précédée par le premier sommet que le Roi du Maroc et les dirigeants des pays membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ont tenu, le 20 avril à Riyad, en Arabie Saoudite.
Le souverain marocain a été accueilli par le roi du Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa, avec qui il a eu des entretiens axés sur les relations bilatérales, la situation sur la scène arabe et au niveau international. Les deux monarques ont également présidé la signature de trois conventions destinées à dynamiser la coopération entre les deux pays.
Cette visite s’inscrit dans le sillage du sommet de Riyad, au cours duquel le roi Mohammed VI avait prononcé un discours remarqué, qui s’est articulé sur la question du Sahara et sur le partenariat stratégique entre le Maroc et les pays arabes du Golfe.
Les dirigeants du CCG ont réitéré leur soutien au Maroc, allant jusqu’à considérer que toute remise en cause de l’intégrité territoriale du royaume serait une atteinte à l’ensemble des pays de ce regroupement régional.
Ce sommet a, par ailleurs, insufflé une nouvelle dynamique au partenariat stratégique et multidimensionnel entre les deux parties.
Comme l’accord de partenariat liant le Maroc et les six pays du CCG prend fin en 2016, le sommet de Riyad a été l’occasion de le relancer sur des bases plus renforcées.
En 2011, le CCG avait même proposé au Maroc ainsi qu’à la Jordanie de rejoindre ce club des monarchies du Golfe, mais Rabat avait poliment décliné cette offre, en se prononçant plutôt pour un partenariat stratégique, d’où la création, un peu plus tard, par le CCG d’un fonds de cinq milliards de dollars en faveur du Maroc et de la Jordanie.
A Riyad, les discussions ont porté aussi bien sur le volet économique et financier que sur le volet politique, sécuritaire et militaire de ce partenariat stratégique. Sur le plan économique, le Conseil de coopération du Golfe prévoit de porter le montant de ses investissements dans le Royaume chérifien, à 120 milliards de dirhams (plus de 12 milliards de dollars) pour les dix prochaines années, contre 57 milliards de dirhams entre 2006 et 2014, dont 44 % des Emirats Arabes Unis et 38 % de l’Arabie Saoudite.