L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi, à l’occasion de la journée mondiale contre le paludisme, que six pays africains pourraient éradiquer cette maladie mortelle d’ici 2020.
L’Algérie, le Cap Vert, le Swaziland, le Botswana, l’Afrique du Sud et les Comores, figurent parmi la vingtaine de pays pour lesquels l’OMS a indiqué qu’ils seraient en mesure de se débarrasser du paludisme à cette même échéance.
Toutefois, un des objectifs de l’OMS, dans sa Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, est d’éradiquer la maladie dans au moins 10 pays d’ici 2020. L’Afrique est le continent «où le fardeau de la maladie est le plus lourd», selon un dernier rapport publié par l’OMS.
Une des particularités de ce rapport est d’avoir mis «l’accent sur les pays qui sont en bonne voie pour éliminer le paludisme». «L’OMS félicite ces pays, mais souligne également qu’il est urgent de renforcer les investissements là où les taux de transmission du paludisme sont élevés, en particulier en Afrique ».
«Notre première priorité doit être de sauver des vies», a déclaré le Directeur du Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, Pedro Alonso.
D’après les statistiques de l’Institution internationale dédiée à la santé, le paludisme, appelée aussi «malaria», a touché 214 millions de personnes dans le monde, et en a tué 438.000 en 2015. La même année, 88% des cas de paludisme et 90% des décès dus à cette maladie, sont survenus en Afrique subsaharienne.
Depuis 2000, les taux de mortalité par paludisme ont reculé de 60% au niveau mondial. Dans la Région africaine de l’OMS, ils ont chuté de 66% dans l’ensemble des tranches d’âge et de 71% parmi les enfants de moins de cinq ans.
L’affection due à une piqûre de moustique infecté, provoque fièvre, maux de tête, frissons et vomissements. L’OMS insiste sur un engagement politique résolu et un financement solide pour atteindre les buts de la Stratégie technique mondiale.