Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi à l’unanimité, deux résolutions portant sur la levée de toutes les sanctions imposées à la Côte d’Ivoire depuis 2004 et la prorogation du mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) pour un dernier mandat s’étalant jusqu’au 30 juin 2017.
Le Conseil «décide de lever avec effet immédiat, les mesures concernant les armes et le matériel connexe ainsi que les mesures concernant les voyages et les mesures financières» et de «dissoudre», par la même occasion, «le comité des sanctions créé en 2004», précise une note de l’ONU.
Le Conseil de Sécurité a aussi décidé de proroger le mandat de l’ONUCI jusqu’au 30 avril 2017 et d’approuver la réduction progressive de ses effectifs. Entre temps, l’ONUCI s’attèlera à prendre des dernières dispositions nécessaires «pour le passage du relais au Gouvernement ivoirien.»
Ces décisions marquent le début de la dernière phase des activités de maintien de la paix en Côte d’Ivoire. En effet, dans sa résolution 2283, le Conseil a constaté «avec satisfaction les progrès accomplis dans la stabilisation de la Côte d’Ivoire, notamment dans les domaines du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion, et de la réforme du secteur de la sécurité, de la réconciliation nationale et de la lutte contre l’impunité». Sans oublier le bon déroulement de l’élection présidentielle d’octobre dernier.
«C’est l’évolution positive de la situation en Côte d’Ivoire, y compris la conclusion réussie des élections présidentielles l’année dernière, qui a permis aux Nations Unies d’entrer dans la dernière phase du maintien de la paix dans le pays», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un communiqué de presse publié par son porte-parole.
Ban Ki-moon a aussi reconnu le rôle important joué tout au long de la crise ivoirienne par de nombreux partenaires, dont l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, dans la réalisation du mandat de l’ONUCI.
Avec la levée des dernières sanctions qui pesaient sur elle, la Côte d’Ivoire tournera aussi, d’une certaine manière, la page de la crise postélectorale.