Arrivé samedi à Abou Dhabi en provenance du Qatar dans le cadre d’une tournée dans plusieurs pays du Golfe, le roi Mohammed VI s’est entretenu, dans la soirée, avec cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, prince héritier d’Abou Dhabi et vice-commandant suprême des forces armées des Emirats Arabes Unis.
Ces entretiens interviennent alors que la coopération entre le Maroc et l’Etat des Emirats Arabes Unis connaît une nouvelle dynamique, impulsée notamment par une série d’accords bilatéraux signés à l’occasion de la visite au Maroc, en mars 2015, du prince héritier d’Abou Dhabi. Outre les domaines politique et sécuritaire, la coopération bilatérale porte sur les échanges commerciaux et les investissements dans de nombreux secteurs d’activités.
Encouragés par un régime fiscal incitatif, aussi bien que par la stabilité politique du Maroc et sa proximité de l’Europe et son ouverture sur les marchés d’Afrique, les investisseurs des Emirats ont multiplié leurs projets au Maroc au cours des dernières années.
Les Emirats occupent aujourd’hui la troisième place en termes d’IDE au Maroc, derrière la France et l’Espagne. Tourisme, télécommunications, agroalimentaire, immobilier, énergie… sont autant de secteurs ciblés par les investissements.
Après l’Arabie Saoudite, Bahreïn et Qatar, les Emirats Arabes Unis sont la quatrième étape du périple de Mohammed VI dans la région. Une tournée qui avait commencé par Riyad, où le souverain marocain avait pris part le 20 avril au sommet entre le Maroc et les pays arabes du Conseil de coopération du Golfe.
Ce sommet, le premier du genre qui réunit le roi du Maroc avec les dirigeants du CCG, a scellé un partenariat stratégique qui souligne la communauté de destin entre le Maroc et les pays du Golfe, situés dans les deux extrémités du monde arabe.
Les dirigeants du Golfe ont réitéré, lors du sommet de Riyad, leur ferme soutien au Maroc dans l’affaire du Sahara qui l’oppose au Polisario, le mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie. Les pays du CCG ont également exprimé leur appui à la proposition d’autonomie présentée par le Maroc à l’ONU pour le règlement du conflit régional du Sahara.