Les deux militaires et un policier ivoiriens arrêtés dimanche 1er mai par les forces de sécurité maliennes sur le sol malien, ont été libérés, deux jours après leur arrestation.
Les éléments des forces de l’ordre ivoiriennes étaient en patrouille à Ouelli, dans la région du Folon à la frontière ivoiro-malienne, lorsqu’ils ont été arrêtés pour avoir franchi, selon les forces maliennes, illégalement la frontière malienne. Les deux militaires sont des soldats du Bataillon de sécurisation du nord-ouest de la Côte d’Ivoire, tandis que le policier est un agent de la préfecture de police d’Odienné dans le nord.
L’affaire a provoqué une tension entre les forces de sécurité des deux pays. Selon la presse locale ivoirienne, les militaires maliens auraient ouvert le feu sur le détachement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, armée) qui était dépêché, mardi 3 mai, à la frontière avec le Mali pour le rapatriement des trois soldats ivoiriens arrêtés. Un FRCI aurait été blessé par balles, mais sa vie ne serait pas en danger.
Les forces de l’ordre maliennes ont justifié l’arrestation de leurs collègues ivoiriens, entre autres, par le souci de la sécurisation de la forêt de Sama (qui se trouve entre les deux pays et au sein de laquelle les militaires ivoiriens étaient interpellés). Cette forêt a servi, il y a quelques mois, de base arrière à des terroristes, selon les sources militaires maliennes.
Les soldats ivoiriens ont été relâchés mardi dans la soirée, après des concertations au plus haut niveau entre les deux pays. Mais l’enquête poursuit son cours.
Depuis 2014, les habitants de certains villages de part et d’autre de la frontière ivoiro-malienne sont en conflits. Plusieurs affrontements entre les habitants riverains de la frontière entre les deux pays, ont occasionné, ces dernières années, la mort d’au moins deux personnes et d’importants dégâts de cultures et de matériel agricole. Ce nouvel incident a encore mis le feu aux poudres dans les rapports entre les deux pays voisins.