Trois syndicats bissau-guinéens de la santé ont entamé mercredi 4 avril une grève qui risque de durer plusieurs jours jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, notamment le paiement d’arriérés de salaires et d’indemnités, a annoncé le porte-parole de ces centrales, Domingos Sami.
Cette grève, la troisième observée depuis janvier, «ne sera levée que lorsque les salaires et indemnités seront payés», a affirmé Domingos Sami.
Les syndicats de la santé ont emboité le pas aux enseignants qui, eux, ont décrété l’arrêt du travail depuis quelques jours déjà pour réclamer une nouvelle grille des salaires et de meilleures conditions de travail. La grève des enseignants qui devrait être observée pendant 30 jours, a déjà paralysé le secteur de l’éducation, avec la fermeture des classes dans les écoles publiques depuis bien de jours, et ce dans plusieurs villes du pays.
Des incompréhensions demeurent toujours entre le gouvernement et les syndicats en grève. Alors que le ministre de l’Education, Maria Odete Semedo, a fait savoir que le gouvernement «ne peut pas répondre aux besoins des enseignants en raison de l’instabilité de la gouvernance» dans le pays, le président du Syndicat des enseignants de l’Ecole supérieure de l’éducation, Luis da Costa, relève un manque de volonté de la part des autorités centrales pour «résoudre les revendications» des enseignants.
Pour le président du Syndicat national et démocratique des professeurs (Syndeprof), Lauriano Pereira, «le gouvernement ne montre aucun signe de flexibilité, encore moins de volonté politique pour résoudre cette situation». Pereira, également porte-parole des organisations syndicales des enseignants, a affirmé par ailleurs, que le mouvement de grève est suivi à 100% par les enseignants.
Le gouvernement a mis en place, selon la ministre de l’Education nationale, une commission qui réfléchit sur la manière la plus juste de résoudre la crise dans le secteur de l’Education. Il va falloir aussi des pistes de solutions pour répondre aux griefs des syndicats de la santé.