Le médiateur de la République du Gabon, Laure Olga Gondjout a lancé ce samedi à Libreville, un appel au ressaisissement et à l’apaisement à l’attention de la classe politique gabonaise, et ce à quatre mois du scrutin présidentiel.
«Le discours politique a atteint une virulence ahurissante, la haine de l’autre a remplacé le débat démocratique. Prononcé de vive voix par les acteurs politiques ou par presse interposée», a regretté Gondjout, précisant que «rien aujourd’hui n’augure que ce discours baissera en intensité à l’approche des échéances électorales politiques majeures».
Gondjout qui fait part de son «constat inquiétant de la situation politique», après avoir consulté toute la classe politique (majorité et opposition), la société civile et les missions diplomatiques, estime que les acteurs politiques se sont lancés dans une «course dont la finalité est de construire un mur épais et infranchissable entre les Gabonais et les Gabonaises, pourtant enfants d’un même pays.»
Pour éviter le pire, celle qui a, entre autres, la mission de veiller à la paix sociale, a enjoint ainsi chacun «de prendre la mesure de la situation» du pays. A l’approche de la date fatidique du scrutin présidentiel, «le climat dans lequel se prépare cette échéance, exige calme, responsabilité et sérénité. Nous devons, tous et toutes, redevenir des experts de la paix pour prévenir avec sagesse toute crise», a-t-elle exhorté.
L’ancienne secrétaire particulière du défunt ex-président Omar Bongo Ondimba rappelle à «toutes les Femmes politiques et tous les Hommes politiques qui prétendent aux plus hautes charges que le seul adversaire du pays est «le sous-développement, la lutte contre la paupérisation de nos compatriotes.»
Au «Chef de l’Etat, Gardien de nos Institutions, Garant de l’Unité Nationale», le médiateur a attiré l’attention sur ses missions dont celle d’être le «Gardien» des valeurs culturelles et morales, parmi lesquelles «le dialogue et la concorde».
«Je laisse à votre réflexion l’interrogation suivante : Quel Gabon voulez-vous laisser à la postérité ? Le Gabon du chaos ou le Gabon de l’Ordre et de la Paix !, a-t-elle conclu en interpellant tous les responsables du pays.