Une juge sud-africaine blanche, Mabel Jansen, de la Haute Cour de Pretoria, a créé la polémique ce lundi, après avoir déclaré sur internet, que «le viol fait partie de la culture des hommes noirs».
«Dans leur culture, une femme est là pour leur donner du plaisir. C’est vu comme un droit absolu et le consentement d’une femme n’est pas requis», a écrit sur sa page Facebook, la juge à la Haute Cour de Pretoria. «Je n’ai pas encore rencontré de jeune fille noire qui n’a pas été violée à 12 ans. Et je ne raconte pas des bobards», a-t-elle commenté.
Selon Mabel Jansen, «pour les gangs, violer des bébés, des fillettes et des mamans, c’est passer du bon temps».
Ces propos ont été jugés «racistes» par plusieurs Sud-africains sur les réseaux sociaux et par des partis politiques.
Les déclarations de la juge Jansen remontent à une année, lors d’une conversation avec une militante antiracisme qui a fini par rendre public leur échange, dimanche 8 mai dernier. Elle motive son geste par le paradoxe inacceptable entre les propos de Jansen et sa fonction de juge qui la contraint à traiter, entre autres, des affaires de viol.
La juge s’est défendue en soulignant que ses propos ont été sortis de leur contexte et qu’elle faisait référence à des cas bien précis.
Qu’à cela ne tienne, sur les réseaux sociaux, une pétition a été lancée pour demander sa démission en tant que juge.
Environ 43.195 viols ont été commis en Afrique du Sud entre avril 2014 et mars 2015, soit 119 par jour, selon les statistiques officielles.