Le Président Nigérian Muhammadu Buhari a fait savoir mercredi qu’il ne demanderait pas des excuses au premier ministre britannique, David Cameron, suite à ses propos sur la corruption au Nigeria, mais qu’il exige la restitution d’actifs frauduleux cachés au Royaume-Uni par des officiels nigérians
«Non, je n’exigerai pas d’excuses de quiconque. Ce que je demande, c’est la restitution des actifs», a déclaré Buhari lors de son discours à la conférence portant sur la lutte contre la corruption organisée par le Secrétariat du Commonwealth à Londres, la capitale britannique.
«A quoi me serviraient des excuses?», s’est interrogé celui qui, à son arrivée au pouvoir, a promis de lutter contre la corruption et de ramener dans le pays les sommes «astronomiques» dérobées par la classe dirigeante depuis des décennies.
Dans son discours mercredi, le chef de l’Etat nigérian a remercié le Royaume-Uni pour son aide dans la récupération des actifs volés au Nigeria et cachés à l’étranger. Il a rappelé notamment le cas d’un ancien gouverneur de l’Etat pétrolier de Bayelsa, Diepreye Alamieyeseigha, qui était interpellé à Londres en 2005 pour blanchiment d’argent.
Concernant le fléau de la corruption, le Président Nigérian a laissé entendre que c’est un «monstre» qui menace toutes les sociétés et qui «ne fait pas de distinction entre les pays développés et ceux en développement.»
Alors que les commentaires de David Cameron considérant le Nigeria et l’Afghanistan comme les «deux pays les plus corrompus du monde», suscitent encore de l’indignation, la presse locale fait part d’une autre indiscrétion, cette fois-ci venant de la reine Elizabeth II.
La reine d’Angleterre aurait qualifié, de «très impolis» des responsables chinois pour leur comportement lors de la visite, en octobre, du président Xi Jinping au Royaume Uni. C’était lors d’un entretien qu’elle a eu avec une responsable de la police londonienne, mardi 10 mai, et qui était enregistré.