Le ministère de l’intérieur en Tunisie a annoncé ce mercredi la mort de quatre gendarmes tunisiens survenue lors d’une opération antiterroriste dans le sud du pays.
D’après les explications livrées par le ministère tunisien dans un communiqué, des gendarmes s’étaient rendus à Tataouine suite à une alerte sur la présence d’un groupe terroriste retranché dans une maison abandonnée. Des échanges de tirs se seraient produits sur les lieux avec deux jihadistes. L’un deux a été abattu, tandis que le deuxième a actionné la ceinture d’explosifs qu’il portait, tuant deux officiers et deux agents de la Garde nationale.
Quelques heures plus tôt, deux autres djihadistes présumés avaient été tués et 16 arrêtés dans la région de Mnihla, au nord-ouest de la capitale tunisienne, précise aussi le document du ministère. Des kalachnikovs, des grenades, des pistolets et des munitions auraient été saisis par les forces de l’ordre. Les autorités affirment que des terroristes, «venus de diverses régions» de Tunisie, «s’étaient rassemblés dans la capitale pour préparer des opérations terroristes simultanées».
Les services de sécurité tunisiens sont aux aguets depuis que le pays fait l’objet d’attaques terroristes. En 2015, le pays a enregistré une série de quatre attentats ayant porté un coup dur au secteur du tourisme, d’autant plus que par ces agressions, les assaillants ont aussi visé visiblement les terroristes. Le cas de l’attentat de Sousse survenu en juin 2015 dans la station balnéaire de Port El-Kantaoui, qui avait fait 39 morts parmi lesquels plusieurs touristes.
Le pays mise ainsi sur un renforcement de la sécurité, particulièrement très prononcé dans les zones touristiques, dans l’espoir de faire revenir les clients étrangers. Certains pays européens n’ont pas encore levé leur mise en garde adressé à leurs ressortissants contre la Tunisie, en raison du risque terroriste.