L’opposant Moïse Katumbi ne se serait pas rendu ce lundi 16 mai au palais de justice de Lubumbashi, au sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), pour y être entendu dans le cadre de l’enquête relative au recrutement présumé des mercenaires.
L’information vient de la part d’un de ses avocats qui a justifié ce rendez-vous raté par l’état de santé de Katumbi. «M. Katumbi ne s’est pas présenté au palais de justice aujourd’hui parce que son état de santé ne lui a pas permis d’effectuer le déplacement», a déclaré Me Mumba Gama à l’AFP.
Au niveau des autorités, l’on assure que les auditions reprendront après les soins de Katumbi.
Rappelons que cette troisième audience devrait avoir lieu le vendredi 13 mai, mais elle a dû être annulée «parce que Moïse Katumbi a été agressé par les forces de l’ordre à quelque 500 mètres du parquet», selon un autre avocat, Me Georges Kapiamba, s’expliquant dans une presse. Katumbi serait «brutalisé», et «hospitalisé», il ne se «trouvait plus dans un état physique et psychologique capable de lui permettre de subir un interrogatoire», poursuit l’avocat.
A la même occasion, des proches de Katumbi ont été légèrement blessés, tandis que ses plusieurs milliers de partisans venus le soutenir ont été dispersés au moyen des gaz lacrymogènes
L’ancien gouverneur de l’ex-province de Katanga, candidat à la prochaine présidentielle, a été accusé par les autorités de Kinshasa, au début de ce mois, d’avoir recruté à son compte des mercenaires étrangers. Dans la foulée, quatre de ses gardes du corps, dont un Américain, ont été arrêtés.
Katumbi et son entourage continuent à nier les allégations des autorités. Concernant l’Américain, l’opposant a assuré qu’il était entré en RDC «avec un visa en bonne et due forme» en qualité d’«expert en sécurité». Cet expert serait chargé d’organiser la sécurité de Katumbi, après l’ordre du retrait de ses gardes, suite à son départ de la coalition au pouvoir.