Une bagarre a éclaté mardi 17 mai au sein du Parlement en Afrique du Sud, entre des députés du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) et des forces de sécurité.
L’incident est intervenu alors que les députés de l’EFF, parti de gauche radicale (opposition) étaient expulsés de force de l’hémicycle. Ils réclamaient le départ du président sud-africain Jacob Zuma pour avoir «délibérément violé la Constitution», et ce, juste avant une séance de questions-réponses entre les parlementaires et le chef de l’Etat.
Ces élus du peuple auraient donné des coups de poing et jeter des bouteilles d’eau aux forces de sécurité lorsqu’ils tentaient de les faire sortir du Parlement.
C’est la deuxième fois en deux semaines que cette troisième force politique du pays perturbe les débats à l’Assemblée, réclamant toujours la démission de Jacob Zuma qui fait face à plusieurs scandales de corruption.
Le dernier événement en date, qui remonte à mars dernier, concerne la rénovation d’une résidence du chef de l’Etat avec des fonds publics. La Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, avait estimé que Zuma avait violé la Constitution et l’avait sommé de rembourser une partie des 20 millions d’euros engagés dans les travaux.
A la sortie du Parlement, le président de l’EFF, Julius Malema, a déclaré «ne pas être effrayé» par les services de sécurité. «S’ils sont violents, on répondra par la violence», a-t-il avertit. Mais, de son côté, le chef de l’Etat a lancé un appel au dialogue politique après la confrontation entre l’EFF et les forces de l’ordre.
Le climat politique se détériore davantage en Afrique du Sud. A trois mois d’élections municipales, la pression autour du président Zuma ne désemplie pas ; ce qui fait craindre la perte de certaines métropoles pour le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). D’ailleurs, quelques vétérans du parti seraient déjà pour la démission du chef de l’Etat.