Le président soudanais, Omar el-Bechir a manifesté son désir de prendre part à la prochaine Assemblée générale des Nations unies, en demandant un visa d’entrée aux Etats-Unis. «Le président Béchir et sa délégation ont demandé des visas américains pour assister à la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU», a déclaré Obei Ezzedine, l’attaché de presse du président.
Une fois de plus, Omar el-Bechir ignore ouvertement le mandat d’arrêt lancé à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI), alors que lors de ses précédentes sorties, hors du Soudan, la CPI et d’autres organisations internationales ont demandé aux pays hôtes de l’arrêter pour le transférer à la Cour.
Récemment, lors de l’investiture du président ougandais Yoweri Museveni, qui a compté le président soudanais parmi les invités, Washington a été parmi ceux ayant fustigé Kampala pour avoir reçu el-Bechir. Les diplomates des Etats-Unis, de l’Union européenne et du Canada qui participaient à la prestation de serment de Museveni, pour son cinquième mandat, avaient quitté la cérémonie pour protester contre la présence d’Omar el-Béchir.
Washington qui maintient toutefois des relations diplomatiques difficiles avec Khartoum donnera-t-il satisfaction à la demande du président soudanais ou sera-t-elle plutôt rejetée comme c’étais le cas en 2014 quand el-Bechir voulait aussi assister à l’Assemblée générale des Nations unies.
Si le visa est accordé, el-Béchir effectuera son premier déplacement aux Etats-Unis depuis son inculpation en 2009 par la CPI.
Le dirigeant soudanais, au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1989, est poursuivi pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide dans le conflit au Darfour (ouest du Soudan), qui a fait plus de 300.000 morts, selon l’ONU.