Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Soudan a annoncé avoir été «déçu et choqué» par la décision de Khartoum, consistant au refus de renouvèlement du permis de séjour de son responsable, Ivo Freijsen.
Dans un communiqué de son service de presse, publié dimanche 22 mai, l’ONU fait remarquer que le refus de Khartoum traduit «une expulsion de fait de Freijsen du territoire soudanais, tout en prévenant que «la décision des autorités soudanaises (…) pourrait négativement impacter le travail de toutes les organisations humanitaires travaillant au Soudan.»
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a fait savoir au bureau de l’ONU basé au Soudan que le permis de séjour annuel de Ivo Freijsen n’allait pas être renouvelé après son expiration le 6 juin, sans fournir une explication officielle.
Toutefois, certains observateurs ont motivé la décision des autorités soudanaises par le fait que les organisations humanitaires au Soudan font un état des lieux, de la situation humanitaire sur le terrain, qui est souvent en décalage avec ce que le gouvernement veut faire passer comme message.
L’ONU a souligné dans son communiqué que «l’action du gouvernement soudanais contredit les principes fondamentaux (…) de la charte de l’ONU (…) dont le Soudan est membre.». Pourtant, regrette l’Organisation internationale, Freijsen, qui travaille depuis plus de 10 ans au Soudan, a toujours «mené un travail de coordination humanitaire, centré notamment sur l’assistance d’urgence aux personnes dans le besoin.»
En 2015, les Nations unies auraient dépensé 600 millions de dollars US, avec le soutien d’autres organisations humanitaires, pour fournir une aide humanitaire au Soudan.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a affirme qu’Ivo Freijsen serait le quatrième responsable des Nations unies à être interdit de séjourner au Soudan durant ces deux dernières années.