Le ministre burkinabè de la sécurité, Simon Compaoré, a annoncé, dans un communiqué diffusé ce lundi 23 mai, que près d’une soixantaine de véhicules seraient «frauduleusement soustraits» de la présidence à la fin de la transition. Les nouvelles autorités ignorent leur localisation.
Le ministre a indiqué que plusieurs véhicules ont été sortis du parc automobile de la présidence du pays, à la fin de la transition fin mai 2015, mais sans qu’aucun document ne soit établi indiquant la position ou l’affectation desdits véhicules aux nouvelles autorités.
D’après les précisions fournies par le communiqué, il s’agit de 57 véhicules (double cabine, des V8, V6 et des berlines). Une dizaine de véhicules étaient encore neuves.
Alors que la police et la gendarmerie ont été saisies pour retrouver ces véhicules, le ministre a invité tout détenteur de l’un de ces véhicules à le déposer, dans un délai de deux semaines, au Camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) basé à Ouagadougou, la capitale.
La liste de ces véhicules, avec leur numéro du châssis ou d’immatriculation a été diffusée et un numéro vert a été aussi mis à la disposition de la population pour fournir toute information utile.
D’ores et déjà, certains véhicules auraient été repérés entre les mains des cadres proches de la transition, notamment des anciens ministres ou encore des officiers de l’ex-régiment de sécurité présidentielle.
Le ministre a prévenu que, passé le délai accordé de deux semaines, «tout véhicule correspondant aux caractéristiques indiqués, trouvé entre les mains d’un individu ou à l’intérieur d’une structure, sera considéré comme frauduleusement soustrait, avec toutes les conséquences qui en découlent.»