L’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, regrette que le Nigeria n’apprécie pas les efforts qu’il a consentis pour que son pays connaisse une transition pacifique d’un gouvernement à l’autre.
«J’ai fait des sacrifices pour le Nigeria (…) pour permettre une transition pacifique d’un gouvernement à un autre», mais «le Nigeria n’apprécie pas mes efforts», a déclaré Goodluck Jonathan alors qu’il démentait les informations selon lesquelles il se serait réfugié en Côte d’Ivoire.
Lundi 23 mai, un journal nigérian aurait affirmé que l’ex-président nigérian serait en fuite et se cacherait en Côte d’Ivoire depuis la semaine dernière pour échapper à son arrestation par la Commission des Crimes Economiques et Financiers (EFCC), à la suite d’une enquête relative à un blanchissement massif d’argent opéré dans le pétrole, lors de sa présidence. L’information a occupé l’actualité aussi bien au Nigeria qu’en Côte d’Ivoire, malgré le fait que les autorités nigérianes n’aient donné aucune information y relative.
Reconnaissant avoir séjourné récemment à deux reprises en Côte d’Ivoire depuis la fin de son mandat, le prédécesseur de Muhammadu Buhari a fait savoir qu’il n’a «aucune raison d’aller en exil» dans la mesure où il a «fait de son mieux en tant que Président». Il a ainsi manifesté son mécontentement vis-à-vis des sources qui émettent de fausses informations à son encontre.
Certains observateurs font remarquer que le nouveau président nigérian, Buhari, n’aurait pas intérêt à donner raison à d’éventuels chefs d’Etat tentés de s’accrocher au pouvoir, même s’il reste difficile de demander une impunité dans le cas avéré de participation, par Goodluck Jonathan, à une entreprise de corruption et de détournement de fonds publics. Lors de la dernière présidentielle au Nigeria, l’ex-président avait officiellement reconnu sa défaite sans protestation.
L’alerte sur un éventuel exil de Goodluck Jonathan se fait souvent au moment où il se trouve à l’extérieur de son pays.