Une attaque à la voiture piégée a eu lieu mercredi 1er juin, à l’hôtel Ambassadeur, dans le centre de Mogadiscio, la capitale somalienne, où logent plusieurs parlementaires. L’explosion a fait au moins dix morts, parmi lesquels deux députés somaliens, et une quarantaine de blessés, selon des sources médicales et sécuritaires.
L’attentat a été revendiqué par le groupe Al-Shebab. «Nous avons attaqué l’hôtel avec une voiture piégée et nous sommes entrés. Nous donnerons des détails ultérieurement», a déclaré Abdiasis Abou Moussab, un des porte-parole de la secte islamiste.
Selon des témoignages des habitants, des combats à l’arme à feu serait engagés, après l’explosion de la voiture, entre les forces de sécurité et des assaillants qui se seraient introduits dans l’hôtel.
Notons que, la nuit de mardi à mercredi, le cerveau présumé de l’attaque de l’université de la ville de Garissa (nord-est du Kenya) en 2 avril 2015, a été tué par des commandos somaliens et les forces spéciales du Jubaland, dans le sud-ouest de la Somalie, selon le ministre de la Sécurité de l’Etat somalien du Jubaland, Abdirashid Janan.
Ce combattant shebab, Mohamed Mohamud, alias «Kuno», était un ancien professeur kényan d’une école coranique de Garissa. Sa mort a été confirmée le département d’Etat américain. Trois autres hauts commandants shebab présumés seraient également morts dans l’opération menée par des commandos somaliens.
L’assaut contre l’université de Garissa avait fait 148 morts dont 142 étudiants, suscitant la colère des autorités kenyanes et l’émotion à travers le monde.
Le groupe islamiste Al-Shebab, chassé de Mogadiscio en août 2011 par la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) contrôle encore de vastes zones rurales d’où il mène ses opérations de guérilla et autres attentats-suicides contre les intérêts du gouvernement somalien et contre les soldats de la force de l’Union africaine.