Suites aux dernières attaques meurtrières perpétrées par des groupes terroristes qui ont pris pour cibles les casques bleus de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, a demandé au Conseil de Sécurité des Nations Unies de déployer au Mali quelques 2500 soldats et policiers supplémentaires.
«La sécurité en plusieurs endroits du Mali se détériore. Le personnel de l’ONU l’a payé de son sang», a fait savoir jeudi, lors d’un point de presse, le porte-parole de l’ONU, Stephane Dujarric, qui a noté que la Minusma a besoin de «de forces de réaction rapide, de moyens aériens, de soldats supplémentaires spécialisés dans les convois hautement sécurisés.»
Etant donné que les terroristes ont principalement visé ces derniers temps des convois militaires, en faisant usage des mines et des voitures piégées, le chef de l’ONU préconise que les militaires qui seront recrutés aient des compétences pointues dans la collecte de renseignements sur place, la surveillance, la gestion des explosifs et la protection des convois de marchandises et de troupes.
Le Secrétaire général de l’ONU n’est pas à sa première demande concernant le renforcement des moyens de la Minusma qui opère dans un environnement difficile et dangereux. Le Conseil de sécurité se penchera sur cette question de renforcement de la Minusma et de l’allongement de son mandat à la fin de ce mois.
Depuis son déploiement en 2013, la Minusma a perdu au total 60 vies et serait de ce fait la mission de maintien de la paix la plus meurtrière. Au cours du seul mois de mai, la Mission a déploré la mort de 12 Casques bleus. La dernière attaque en date contre les forces de l’ONU, revendiquée par Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), remonte à mardi 31 mai à Gao, au nord du Mali. Un casque bleu chinois y a été tué et une dizaine de salariés onusiens blessés.