Le nouveau gouvernement en Ouganda, fort de 80 ministres et secrétaires d’Etat, compte parmi ses membres, la première dame, Janet Museveni, 67 ans, nommée au poste de ministre en charge de l’Education et des Sports.
Une nomination qui n’est pas passée inaperçue, quoi que Janet Museveni, ancienne députée, ne soit pas une inconnue sur la scène politique ougandaise. En effet, elle a occupé entre 2009 et 2011, le poste de secrétaire d’Etat en charge de la région Karamoja, avant d’être nommée en 2011 ministre de la même région, au nord-est de l’Ouganda.
Elle est également active dans la défense des droits des femmes et des enfants. Ce qui l’a conduit à fonder l’«Uganda Women’s Effort to Save Orphans» (UWESO) et à figurer parmi les membres de l’Organisation des Premières Dames Africaines contre le VIH/SIDA (OAFLA Uganda).
Mais un ancien député de l’opposition, Ken Lukyamuzi, faisant allusion au nouveau poste de la première dame, a dénoncé un «agenda familial au sein de la politique ougandaise». Il a expliqué à l’AFP que Musveni «a récemment promu son fils au rang de général de division et maintenant sa femme est à nouveau nommée ministre.»
Muhoozi Kainerugaba, fils du président, a été promu au rang de général de division en charge du commandement des forces spéciales le 25 mai dernier.
Le président Yoweri Museveni a remanié son gouvernement après sa réélection en février pour un cinquième mandat, à l’issue d’un scrutin très controversé et pour lequel l’opposition n’a pas reconnu les résultats. A la tête de l’Ouganda depuis 30 ans, il est soupçonné par l’opposition de vouloir préparer son fils pour le succéder au pouvoir.