Les autorités ougandaises ne comptent pas renouveler leur contrat de coopérations policière, militaire et sécuritaire avec les autorités nord-coréennes, qui arrive à échéance à la fin de ce mois de juin.
Cette information a fait la une de l’actualité lors de la visite, le 29 mai dernier, de la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye, en Ouganda, et au cours de laquelle le président ougandais, Yoweri Museveni a déclaré que son pays appliquerait désormais les résolutions de l’ONU contre le régime de Pyongyang et son programme nucléaire.
Mais, cette fois-ci, le gouvernement ougandais aurait fait un pas en avant en informant la Corée du Nord de sa volonté d’interrompre leur contrat, selon une source gouvernementale sud-coréenne.
La visite de la présidente sud-coréenne en Ouganda a ainsi porté un coup fatal à l’accord de coopération entre la Corée du Nord et l’Ouganda signé en 1987, incluant entre autres, le commerce d’armes depuis 1989.
Depuis son indépendance en 1962, l’Ouganda était un des alliés les plus proches de la Corée du Nord en Afrique. Les relations diplomatiques entre les deux pays étaient au plus haut niveau.
En tournant le dos à la Corée du Nord, les autorités de Kampala choisissent de renforcer leur coopération avec la Corée du Sud. Désormais, des programmes de formation de la police et de l’armée ougandaises qui étaient assurés depuis 2007 par Pyongyang seront pris en charge par Seoul.
Les sanctions contre la Corée du Nord ont été infligées en mars par le Conseil de sécurité de l’ONU après que ce pays ait procédé en janvier à son quatrième essai nucléaire, suivi, un mois après, par un tir de missile balistique. Parmi ces sanctions, figure le contrôle systématique de tous les cargos au départ ou à destination des côtes nord-coréennes.