Le Fonds monétaire international (FMI) accordera un prêt de 310 millions de dollars sur trois ans, à Madagascar, mais le déblocage du montant nécessitera la réalisation de certaines conditions préalables.
Cet accord financier a eu lieu à l’issue d’une visite de 15 jours d’une délégation du FMI dans le pays. Marshall Mills, chef de la délégation du FMI, a déclaré que ces 310 millions de dollars, qui seront débloqués jusqu’à la fin 2019 dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour Madagascar, devrait permettre une croissance économique de 4% cette année et de 6% en 2017 dans le pays.
Cependant, l’octroi définitif du prêt est conditionné par l’observance de certaines recommandations de l’organisation financière dont certaines sont à exécuter à court terme, tels la loi de finances rectificative à rédiger et à faire adopter avant la fin du mois de juillet et le budget à combler avec 45 millions de dollars manquant.
Lors d’une conférence de presse mercredi 7 juin, le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana a résumé les réformes recommandées en ces termes: «Premièrement, il y a (…) la présentation à l’Assemblée nationale de la loi des finances rectificative. Deuxièmement, concernant la fourniture d’énergie, il ne devra plus y avoir de contrats de gré à gré. Et troisième chose, la nécessité de respecter désormais les règles en matière de passation de marché.»
«Sous réserve que les autorités malgaches exécutent à temps les mesures préalables et obtiennent les assurances de financements nécessaires, le Conseil d’administration pourrait examiner, à la fin du mois de juillet, la demande d’appui au titre de la FEC présentée par Madagascar», a souligné Marshall Mills.
Pour le président malgache, Hery Rajaonarimampianina, en dépit de ces préalables, l’accord de crédit en faveur de son pays montre que le FMI a «noté les efforts déployés par Madagascar en termes de développement à partir de 2015 jusqu’en mars 2016». Il a estimé que «cette étape est très importante pour le développement économique et social de Madagascar, car elle va certainement ouvrir de nouvelles possibilités de coopération avec d’autres donateurs et partenaires financiers, dont les investisseurs privés.»