La Banque Africaine de Développement (BAD) a accordé un prêt de près de 90 millions d’euros destiné à financer des projets pour l’amélioration de la qualité de l’eau, une initiative qui renforce la place du royaume chérifien en tant que premier bénéficiaire des prêts de la BAD depuis sa création.
Avec près de 32 milliards d’euros d’aides en tout genre accordées à fin 2014, la BAD se positionne en tant que premier bailleur de fonds du continent, mais force est de constater que certains pays tirent leur épingle du jeu mieux que d’autres.
C’est notamment le cas du Maroc qui vient de signer avec l’organisation panafricaine un accord de prêt équivalent à 88,85 millions d’euros afin d’améliorer la qualité de l’eau et du service de l’eau potable dans certaines régions du pays.
Dans un communiqué publié à son siège à Abidjan, la BAD a précisé que ce nouveau prêt destiné à financer un projet visant, d’une part, à renforcer et à sécuriser l’approvisionnement en eau potable de plusieurs agglomérations dans le nord-ouest du Maroc, et d’autre part, à améliorer la qualité de l’eau traitée par le « système de Bouregreg », l’un des plus importants fleuves du pays qui alimente notamment les villes de Rabat et Casablanca, respectivement capitale politique et économique du royaume.
Ce projet ambitionne à terme de sécuriser les besoins en eau potable pour les 14 ans à venir dans les régions précitées. Le Maroc, pays connaissant l’un des stress hydriques les plus importants de la planète, a actionné plusieurs projets ces dernières années afin de faire face au tarissement croissant des ressources en eau potable.
Le pays prévoit notamment de développer certains projets visant à relier par des « autoroutes fluviales » les régions du nord du pays, riches en eau, avec celles du sud du royaume, connaissant des sécheresses répétées.