Après l’Amérique latine et l’Asie, de graves menaces pèsent sur les forets africaines, à cause des multinationales et des industriels à la recherche de matières premières qui portent un sérieux préjudice aux systèmes écologiques de manière d’autant plus dramatique que leurs interventions se font parfois avec le consentement des gouvernements locaux.
Longtemps délaissées au vu des risques sécuritaires liés à l’instabilité politique dans plusieurs pays du Continent, les forets africaines connaissent actuellement un retournement de situation qui pourrait menacer leur existence à long terme. Les industriels du bois, les grandes entreprises minières, les propriétaires terriens, en passant par les exploitants d’huile de palme, se font toujours plus menaçants pour les forêts en Afrique et plus spécifiquement celles se trouvant dans les régions proches de l’équateur.
La forêt entourant le bassin du fleuve Congo occupe le premier rang des plus grandes forêts d’Afrique en termes de superficie et de biodiversité. A l’échelle mondiale, le bassin du Congo représente la deuxième forêt tropicale de la planète après l’Amazonie. Cette place particulière lui confère des atouts de taille.
En effet, nombre d’espèces d’arbres indigènes ne poussent que dans cette région d’Afrique, ce qui accroit leur déforestation et l’appétit des bûcherons clandestins. Toutefois, ce ne sont pas ces derniers qui ravagent le plus cette forêt tropicale. Les industriels du bois, les sociétés d’extraction de minerais ainsi que les cultures extensives représentent les trois premiers acteurs de la déforestation en Afrique.
Aucune statistique précise ne confirme ce constat. Néanmoins, les séquelles de la déforestation massive sont bien visibles dans cette région d’Afrique où l’impact humain commence à peser sur la faune et la flore locale.
Avec 250 millions d’hectares de superficie, la forêt entourant le fleuve Congo reste l’un des poumons de la planète. Toutefois au rythme effréné auquel la déforestation est entamée, les observateurs estiment que cette forêt pourrait connaitre le même sort que les forêts d’Amazonie et d’Asie du Sud-Est si rien n’est fait pour inverser la tendance.