La chute vertigineuse des cours mondiaux du pétrole a occasionné durant les 12 derniers mois, la perte de 60.000 emplois en Angola, d’après le dernier rapport de l’Association Industrielle d’Angola (AIA).
Les secteurs les plus touchés sont ceux de l’ingénierie et du pétrole, dont les impôts versés à l’Etat ont diminué de moitié entre juin 2015 et mai 2016, a précisé le président de l’AIA, Jose Severino, lors d’un entretien avec la presse étrangère.
L’or noir représente 40% du produit intérieur brut (PIB) du pays, mais près de 70% de ses recettes fiscales et plus de 95% de ses entrées en devises. Pour Jose Severino, l’Angola a grand intérêt à retrouver l’équilibre sur le front des devises étrangères pour financer les achats de matières premières et les équipements destinés au secteur industriel.
Il a invité le gouvernement à adopter une gestion plus saine des réserves de devises étrangères, et de rétablir des rapports francs entre les banques commerciales et les entreprises afin d’orienter plus de devises étrangères vers le secteur industriel.
Par-dessus tout, Jose Severino se dit confiant sur la capacité de rebond de l’économie angolaise, grâce notamment à la remontée des cours mondiaux du pétrole. «Les prix du pétrole sont en hausse et l’économie entrera dans un nouvel environnement macro-économique», a-t-il assuré.
Rappelons qu’à cause de ses caisses qui se sont retrouvées à moitié vides, le deuxième producteur de pétrole du continent africain a sollicité le 6 avril dernier, l’aide du Fonds monétaire international (FMI), une solution qui n’était pourtant pas envisageable par les autorités angolaises un mois plus tôt. Vraisemblablement, le pays n’a pas eu d’autre choix que de recourir à l’emprunt extérieur pour renflouer les caisses de l’état.