Des experts de l’ONU ont démarré ce lundi 13 juin, une mission internationale au Burundi, consistant à faire l’état des lieux en matière de respect des droits de l’homme et de la situation sécuritaire dans le pays.
Depuis que le président Pierre Nkurunziza avait annoncé sa candidature à un troisième mandat, il y a plus d’une année, le Burundi a connu des violences ayant fait des centaines de morts et des milliers de déplacés. Des ONG internationales ont eu à dénoncer des exécutions extrajudiciaires et l’existence de fosses communes, des faits niés en bloc par les autorités burundaises.
Cette Mission de l’ONU qui a été créée à la suite d’une résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en décembre dernier, devra ainsi apporter plus de lumière sur toutes ces accusations, avec son équipe de six enquêteurs qui était déjà déployée au Burundi depuis une quarantaine de jours.
Il s’agit de faire le point sur le travail de terrain effectué par cette équipe qui a eu, entre autres, à recueillir des témoignages de nombreux Burundais aussi bien sur le territoire national qu’à l’extérieur du pays. Les enquêteurs s’étaient déjà rendus en Ouganda et comptent aussi se déplacer au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC) pour recueillir d’autres témoignages.
Les experts onusiens passeront une semaine au Burundi au cours de laquelle ils vont aussi rencontrer les autorités. Leur mission ne se limitera pas à relever les manquements en matière des droits de l’Homme, mais aussi à suggérer des pistes de solution pour améliorer la situation.
Soulignons que la mission onusienne opère au Burundi, au moment où le président Nkurunziza avait accordé le 31 mai dernier, un délai de quinze jours aux rebelles pour déposer les armes. Au cas contraire, les autorités burundaises utiliseront la force.