L’opposant congolais Jean-Marie Michel Mokoko a été inculpé pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat» et détention illégale d’armes et de munitions de guerre, a annoncé ce jeudi, son avocat, Me Yvon Eric Ibouanga, précisant que son client a réfuté en bloc les inculpations qui lui sont imputées.
Michel Mokoko qui était en garde à vue depuis le mardi 14 juin à la Direction générale de surveillance du territoire (DGST), a été transféré jeudi à la maison d’arrêt de Brazzaville «pour des raisons d’audition et d’enquête», d’après Ibouanga.
Concernant l’accusation relative à l’atteinte aux institutions de l’Etat, la justice s’est principalement basée sur une vidéo tournée en 2007 et qui a fait la une de la presse congolaise il y a quelques mois. Cette vidéo montre le général Mokoko discutant avec un homme du service de renseignement extérieur de la France (la DGSE), sur un plan visant à destituer le président Sassou Nguesso.
Pourtant, c’est une affaire qui avait déjà été réglée, selon Mokoko qui s’était dit récemment surpris que le dossier soit remis sur la table et fasse encore l’objet d’interrogatoires par la police.
Ce candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars dernier avait démissionné en février dernier de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso, chargé des questions de paix et de sécurité. Il n’avait pas reconnu les résultats de la présidentielle gagnée par Sassou. Depuis l’élection, Mokoko vivait en résidence surveillée dans sa résidence de Brazzaville.
Dans son parcours, le général Mokoko a occupé le poste de représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.