Alors que près de la moitié des candidats au Baccalauréat pour cette année ont été contraints de repasser leurs épreuves après une fuite des sujets au niveau national, le gouvernement algérien a décidé de réagir à sa manière en bloquant totalement l’accès aux réseaux sociaux, une initiative qui en a fait rire plus d’un au vu de l’incapacité des autorités à éradiquer ce phénomène.
En raison des fuites massives sur internet des épreuves du Bac, les autorités algériennes avaient décidé début juin de faire repasser les épreuves à près de 400 000 étudiants. Ainsi donc, et pour éviter un nouveau scandale de triche, le gouvernement algérien a décidé de bloquer l’accès à tous les réseaux sociaux durant la période de passation des épreuves. Facebook, Twitter ou encore Instagram resteront donc inaccessibles en Algérie jusqu’au 23 juin minimum.
Cette décision qualifiée par les observateurs d’extravagante, a soulevé un tollé au niveau international du fait de l’incapacité des autorités algériennes d’éradiquer le mal à la base. Les cas de fuites des sujets du Bac qui ont eu lieu dans plusieurs circonscriptions à travers le pays cette année, étaient tous liés à des affaires de corruption visant le corps enseignant.
Par conséquent, en décidant de bloquer l’accès aux réseaux sociaux au lieu de remonter la piste des auteurs de la fuite pour les traduire en justice, les autorités algériennes ont implicitement avoué leur faiblesse à ce niveau.
La corruption en Algérie est un fléau qui empoisonne pratiquement tous les secteurs. En 2015, l’ONG Transparency international avait classé l’Algérie parmi les pays les plus corrompus de la planète. Le pays maghrébin avait en effet été classé à la 100 ème place sur les 174 pays de la liste, une position qui en dit long sur l’ampleur de ce phénomène en Algérie.