L’ex-président égyptien islamiste, Mohamed Morsi, a été condamné, ce samedi, pour la quatrième fois, à la prison à vie par un tribunal du Caire.
Mohamed Morsi a comparu cette fois-ci dans l’affaire dite d’«intelligence avec le Qatar», dans laquelle il est accusé d’avoir livré au profit aux Qataris des «documents relevant de la sécurité nationale» alors qu’il était chef de l’Etat. Il a été reconnu coupable d’avoir «subtilisé des documents secrets concernant la sécurité de l’Etat», mais acquitté de l’accusation d’espionnage.
L’ancien président a ainsi écopé une nouvelle peine de prison à vie, soit 25 années d’emprisonnement, non seulement pour mauvais usage des documents secrets, mais aussi pour avoir dirigé une «organisation illégale», en l’occurrence la confrérie des «Frères musulmans».
Six de ses coaccusés ont été également condamnés à la peine de mort pour le chef d’accusation d’espionnage. «Les accusés ont mis en grand danger la patrie, ils ne méritent pas moins que la peine de mort», a commenté le juge Mohamed Cherine Fahmy avant de prononcer son verdict.
Morsi est membre de la confrérie des Frères musulmans qui est classée organisation «terroriste» par la junte militaire au pouvoir. Il a été élu démocratiquement avant d’être destitué par l’armée, environ une année après, en juillet 2013. Il a été déjà condamné à mort, à la prison à vie et à 20 ans de prison ferme dans trois procès distincts.
Depuis son éviction du pouvoir, son successeur, l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée, est accusé de mener une répression sanglante contre les partisans de l’ex-président ou les Frères musulmans en général, et d’avoir instauré un régime ultra-autoritaire en Egypte.