Un nouveau mouvement politico-militaire vient de voir le jour au Mali, avec l’objectif de «mettre fin aux exactions contre les Peuls».
L’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ) entend corriger, selon elle, les préjugés portés à l’endroit de cette minorité, par les autorités maliennes qui assimilent les Peuls aux jihadistes et sont, pour cette même raison, traqués par l’armée malienne partout où ils se trouvent.
Le mouvement prend, entre autres, à témoin, une milice armée mise en place par le pouvoir, dans la région de Tenenkou, pour attaquer les Peuls. Il fait aussi part des Peuls tués par l’armée à Léré, en 2013.
L’armée constitue d’ailleurs le principal ennemi du nouveau mouvement. «Partout où nous croiserons des soldats maliens, nous les attaquerons», a indiqué Oumar al-Janah, le leader du mouvement dans une interview accordée à la presse.
Pour l’ANSIPRJ qui veut se distinguer des jihadistes ou encore des indépendantistes, son seul souci est de sauver l’identité peule, en mettant fin à la marginalisation de ce peuple qui a le droit de vivre dans son pays comme tous les autres citoyens.
Le mouvement est présent dans le centre du pays et compte environ 700 combattants, parmi lesquels des leaders politiques maliens, des jeunes diplômés ou encore des bergers, selon Oumar al-Janah qui est aussi secrétaire général de l’Alliance et qui déclare enregistrer régulièrement des adhérents.
Oumar Aldjana, fils d’un Touareg et d’une Peule serait connu pour son engagement dans la défense des Peuls. Il se serait présenté comme un ancien membre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).