L’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) a décrété, lundi 20 juin, une «Journée sans presse» dans l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo (RDC), pour protester contre la hausse des tarifs d’internet dans le pays.
«Ce que nous visons c’est sensibiliser l’opinion par rapport à cette augmentation qui s’apparente à une répression d’une presse déjà précaire. Notre objectif est de pousser les sociétés de communication à réduire les tarifs tels qu’ils l’ont augmenté sans l’aval du gouvernement», a fait savoir Joseph Boucar Kasonga Tshilunde, président de l’UNPC.
Par ce mot d’ordre, les chaînes de radio et de télévision, ainsi que tous les journaux devraient observer un temps mort ce lundi, mais, selon des témoignages, certains médias n’ont fait que supprimer certaines émissions de leurs programmes.
L’UNPC s’insurge contre cette augmentation parce qu’elle s’apparente, selon elle, à une répression du métier du journaliste, dont l’Internet constitue une pièce maîtresse.
La corporation des journalistes a aussi exhorté les Congolais à observer «Lundi sans crédit», c’est-à-dire sans achat de crédit pour leurs téléphones portables, toujours dans le but de dénoncer la hausse du prix de la connexion internet.
Du côté du gouvernement, un appel a été lancé, demandant aux journalistes la patience. «Nous souhaitions que la profession fasse preuve d’un peu de patience pour donner le temps au ministère des PT-NTIC de résoudre ce problème», a déclaré le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende.
Il a aussi précisé qu’une enquête a été diligentée pour déterminer les causes de cette hausse afin d’y remédier. Entre temps, l’autorité de régulation de la Poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a, demandé, dans un communiqué, le retour aux anciennes grilles tarifaires.