Guillaume Soro, que des observateurs et médias soupçonnent d’être tombé en désamour de la part du président ivoirien, Alassane Ouattara, est sorti du silence pour démentir les rumeurs et affirmer qu’il continue de jouir de la confiance totale et pleine du président de la Côte d’Ivoire.
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne est confiant : «je suis en totale et pleine confiance avec le président de la République», a-t-il déclaré dans une interview ce lundi. Et ce ne sont pas des paroles en l’air, puisque l’ex-chef des forces nouvelles se base sur leur fidélité réciproque sur la durée. «Le président Ouattara, pendant plus de dix ans, a pu peser et jauger ma loyauté et ma fidélité à sa personne et je peux affirmer aussi que, jusqu’à aujourd’hui, le président ne m’a pas donné d’éléments ou d’occasions de douter.»
Pourtant les observateurs et médias fondent leurs soupçons sur le fait que le président du parlement n’est plus apparu pendant une longue période aux cotés de son allié politique Ouattara. Vient étayer ce doute le fait que le numéro 1 de l’Assemblée Nationale ivoirienne n’a pas été convié à la visite de son homologue burkinabè, Salif Dialo, venu récemment en Côte d’Ivoire.
Les deux affaires politico-judiciaires qu’a connues, ces derniers mois, Guillaume Soro sur le plan international ne sont pas pour arranger les choses. Si certains observateurs pensent que les deux dossiers chauds auraient provoqué la prise de distance entre les deux premières personnalités ivoiriennes, Soro, lui, en a vécu la preuve de fidélité de son allié politique. «Quand j’ai eu des ennuis judiciaires en France et au Burkina Faso, le président Ouattara s’est impliqué et a lourdement pesé pour aider à régler ces questions.»
Se disant avoir été «galvanisé» par ce soutien du président Ouattara, Guillaume Soro qu’on soupçonne nourrir les ambitions présidentielles, se dit présentement prêt à concourir à la prochaine élection législative et postuler au perchoir de la prochaine Assemblée Nationale.